Sans crier gare, sans dire au revoir, elle est partie. Elle a quitté la vie, elle a choisi la mort… et pourtant, elle avait des amis, elle était maman, elle était jeune, belle, rayonnante et aimait la vie. Et pourtant, la veille de la rentrée, elle a choisi de nous planter.
Sans crier gare, sans dire au revoir, elle a choisi la mort. De celle qui tue, là, sans détours et sans retour, et qui nous laisse avec notre tristesse et notre colère, de ne pas avoir su entendre le râle de la plainte qui peu à peu étouffe, de ne pas avoir vu venir le venin de la mort peu à peu l’envahir, au point de l’emporter.
La veille de la rentrée, elle s’est suicidée. Avec son franc-parler auquel nous étions habitués, cette fois-ci elle a dit fuck à la vie, à ses ennuis, ses ennemis, ses soucis. Après avoir tant hurlé, c’est en silence et en esquissant un bras d’honneur qu’elle s’en est allée pour s’abîmer. Pour la vie. Alors qu’elle nous donnait à voir sa lumière, c’est la nuit qui peu à peu l’emportait, éprouvée dans des combats qui l’ont menée vers le trépas. Mais nous, on la croyait et on l’imaginait forte et pleine de vie. Et pourtant, peu à peu, elle s’est enfoncée dans les ténèbres d’une mort assurée qu’elle a fini par épouser, à défaut de réussir parmi nous à exister.
Alors, en partant, elle nous ranime et nous rappelle les limites de notre humanité, la fragilité de nos âmes souvent blessées qui ont besoin d’être aimées, entourées, choyées. De ces âmes que l’on croit fortes, que l’on voit lumineuses, et pourtant, cela ne dure qu’un temps. Derrière la lumière rayonnante se cache souvent l’ombre menaçante. Celle qui fait peur et que l’on préfère taire. Car elle fait braire.
Que ta lumière continue à briller en nos cœurs endeuillés. Et que ta mort nous rappelle combien en nous, nous avons à nourrir le bon, le beau, le bien et la lumière. Pour éviter de donner à la mort le loisir de nous envahir au gré des tempêtes de nos vies. Tapie dans l’ombre, tu nous montres une fois encore qu’elle sait retentir sans prévenir. À nous de veiller pour rester animés. Que ta lumière continue à éclairer nos vies, que ta lumière continue à éclairer nos nuits.
Si j’ai occupé dans ta vie une place lumineuse, le sens de l’aventure est désormais de la remplir toi-même : sois ce qu’en moi tu as aimé, garde vivant ce que nous avons frôlé ensemble de plus haut.
Laisser un commentaire