L’automne m’a invitée à descendre de la scène. Pour me rapprocher de vous. Être ensemble, c’est tout. Vous écouter me raconter votre scène à vous, celle de tous les jours où vous œuvrez pour contribuer à changer votre monde, celui que vous avez choisi de travailler et qui n’est pas le mien. Qui est aussi le mien. Cet inconnu.
Vous toucher et me laisser toucher par vos maux. Aussi. Être avec vous. À côté de vous. Pour qu’ensemble, nous puissions œuvrer.
Cet après-midi, je vous ai aidé à vous écouter vous parler. Je vous ai aidé à vous raconter pour vous permettre de raconter votre histoire, d’y trouver des clés et j’ai aimé être là parmi vous, vous aider à vous relier, à vous lier, pour délier langues et pensées embourbées.
J’ai aimé faire partie de votre cercle et découvrir vos métiers, vos constructions. Celles qui s’enracinent dans la terre. J’ai aimé vous voir vous regarder.
Vers vous, je tends ma main pour que vous me donniez la vôtre, que je puisse également vous donner la mienne afin qu’ensemble nous puissions marcher, faire un pas, deux pas, peut-être trois, et ainsi cheminer, nous aider à nous relever quand nous avons plutôt envie de nous coucher.
Je marche vers vous pour que demain soit ensemble. J’ai besoin de sentir vos mains dans la mienne. J’ai besoin d’être avec vous sur scène. De me rassembler avec vous.
De nous rassembler, nous qui sommes ce visage de l’humanité.
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